Impact climatique des jets privés
L’une des principales insuffisances du calcul des émissions par habitant (empreinte carbone individuelle moyenne) est qu’il masque de très fortes disparités en termes d’émissions de carbone au sein des sociétés. En France, où la moyenne annuelle des émissions est de 8,7 tonnes équivalent CO2(tCO2e) par habitant, la moyenne des 50 % du bas est plutôt faible, avec 5 tCO2 par habitant, tandis qu’elle s’élève à presque 25 tCO2e par habitant pour les 10 % les plus riches de la société[1].
On estime que 50 % des émissions mondiales de l’aviation ne sont causées que par 1 % de la population[2]. Le secteur de l’aviation a été durement frappé par la pandémie de COVID-19 et les restrictions qui s’en sont suivies en matière de voyages internationaux, puis par les perturbations dans les aéroports en raison d’une gestion déficiente. Selon les estimations, l’utilisation des jets privés en Europe a augmenté de 30 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie pour atteindre près de 179 000 vols, de nombreuses personnes parmi les plus fortunées essayant d’échapper au désordre régnant dans les aéroports et aux horaires de vol imprévisibles[3].
- 1.Que compte faire la Commission pour limiter de manière significative l’utilisation des jets privés en particulier?
- 2.La Commission compte-t-elle s’engager, de sa propre initiative, à interdire l’utilisation de jets privés par ses propres dirigeants?