#QUICOMMANDE : COMMENT NOTRE MOBILISATION CONTRE L’IMPUNITÉ DES MULTINATIONALES A PAYÉ !
Quand j’ai mis pour la première fois les pieds au parlement européen en mai 2019 juste après avoir été élue, j’avais un objectif. Une obsession : parvenir à faire adopter un texte qui condamne en justice les entreprises qui violent les droits de l’homme et saccagent l’environnement. C’est pour ça que je bataillais dans le secteur associatif avant d’être élue. C’est ce combat que j’ai voulu emmener avec moi dans l’arène politique.
Quand j’ai mis pour la première fois les pieds au parlement européen en mai 2019 juste après avoir été élue, j’avais un objectif. Une obsession : parvenir à faire adopter un texte qui condamne en justice les entreprises qui violent les droits de l’homme et saccagent l’environnement. C’est pour ça que je bataillais dans le secteur associatif avant d’être élue. C’est ce combat que j’ai voulu emmener avec moi dans l’arène politique. Le chemin a été tortueux et des batailles nous attendent encore, mais cette semaine marque une première victoire capitale pour protéger les travailleurs et la nature de l’exploitation avide des multinationales. Et ça, grâce à VOUS !
6 500 morts sur les chantiers de la Coupe du Monde où opère Vinci. 1 000 000 de Ouïghours réduits en travailleurs esclaves pour Nike ou Apple. Le soja de Mc do issu de la déforestation en Amazonie. Voilà les crimes impunis des multinationales auxquels nous nous attaquons et dont l’actualité regorge. Voilà à quoi notre texte mettrait fin.
Il a d’abord fallu obtenir l’accord des autres groupes pour se pencher sur ce sujet majeur de la responsabilité des multinationales malgré la résistance de la droite. Puis il y a eu nos centaines d’amendements sur un texte qui manquait initialement d’ambition et les dizaines d’heures de négociations. Et la dernière ligne droite pour le vote cette semaine et notre bras de fer face aux lobbys. C’est là qu’on a eu besoin de vous, pour montrer que le pouvoir des gens est plus fort que celui de l’argent.
Alors j’ai lancé il y a deux semaines la campagne #QuiCommande pour vous proposer de soutenir notre combat contre l’impunité des multinationales. Nous avions vraiment besoin de vous maintenant. Parce que cette opportunité de mettre le devoir de vigilance sur la table de l’Union européenne, c’est le genre d’occasion qui ne se présente qu’une fois tous les vingt ans. Les lobbys ne s’y sont pas trompés : ils ont tout donné pour enterrer ce texte. Sauf que vous avez répondu présents par milliers pour rappeler à tout ce beau monde qui commande et on l’a fait grâce à vous toutes et tous.
Votre soutien a fait boule de neige et il a donné de la visibilité à notre combat : des élus d’autres partis se sont joints à nous comme Eric Piolle (EeLV) et Aurore Lalucq (PS), des intellectuels comme Gaël Giraud, des associatifs comme Aurélie Trouvé (Attac) et même Kaddour Hadadi, le chanteur d’HK et les saltimbanks.
Et du côté des lobbys ? Je peux vous dire que le message est passé également. Ils ont mis les bouchées doubles pour vider le texte et ils en avaient les moyens : BusinessEurope, par exemple, qui est une sorte de Medef européen, dépense plus de 4 millions d’euros par an en lobbying et s’était mis en tête de faire voter contre le texte. Des organisations françaises se sont aussi activées contre notre proposition comme le Medef ou l'Afep qui représente presque tout le CAC 40. Mais ils n’ont pas l’habitude qu’on leur tienne tête ou qu’on rende publics leurs arguments et notre mobilisation les a bien déstabilisés ! Le directeur général de l’Afep s’est même fendu d’un mail personnel pour se plaindre de notre campagne qui a mis en lumière leur tentative de vider le texte. C’est aussi comme ça que notre campagne a payé : on a engagé un rapport de force des citoyens contre les lobbys. Et on a mis la pression sur les autres groupes politiques. Qui nous a permis de faire adopter le texte sur le devoir de vigilance à 504 voix pour, 79 voix contre.
Maintenant, on passe à la deuxième étape. La Commission européenne doit s’emparer de notre proposition et déposer un projet de directive d’ici juin. Pendant toute cette période, les lobbys vont repartir à l’offensive pour affaiblir notre texte. Alors moi je vais faire mon devoir de vigilance de députée pour alerter sur leurs pratiques et défendre la position de notre parlement. Et j’aurai encore certainement besoin de vous - je suis sûre que je pourrai compter sur votre soutien.
Pour qu’on rappelle ensemble à tout ce beau monde qui commande ! C’est NOUS !